Fondateurs

Daniel Grosjean

Né le 23 Mai 1938 à Paris, il suit initialement un cursus de théologie en France (licence en théologie à Paris en 1965) et aux États-Unis (master en théologie à Austin, Texas, USA en 1966), avant d’obtenir en 1969 un diplôme en kinésithérapie puis, quelques années plus tard, en ostéopathie, plus particulièrement l’ostéopathie dite « cranio-sacrée ». Il est le véritable initiateur de la technique, puisqu’il débute son élaboration dans la fin des années 70, avant de s’associer avec Patrice Benini au début des années 80.

Patrice Benini

Né le 12 Avril 1948 à Metz, il passe son D.E de kinésithérapeute en 1974, puis obtient ensuite un diplôme d’ostéopathie. Il assiste Grosjean à partir du début des années 80. De nos jours, il semble relativement absent du paysage microkiné, en comparaison de Grosjean. Il semblerait qu’il ait poursuivi des recherches sur un chemin différent, et développe sa propre thérapie sous le nom de « physiothérapie manuelle évolutive » (source).

Sortie officielle

Le premier essai clinique est réalisé en 1983.

Les premiers ouvrages consacrés à la microkinésithérapie sont signés par les 2 hommes, et sont publiés en 1984.

• Ces chocs qui détruisent votre santé. CFM,1984
• Traité pratique de la microkinésithérapie, Tome 1. C.D.M,1984

D’autres livres seront publiés par la suite, dont un certain nombre écrits par Grosjean seul.

L’enseignement de la méthode débute également en 1984 (source)

Motivations

Les fondateurs trouvent que la kinésithérapie et l’ostéopathie (même cranio-sacrée) ne marchent pas bien. Ils sont déçus par leur efficacité très moyenne ainsi que la faible persistance des effets obtenus. Ils veulent faire mieux, et, pour cela, leur idée de base est de « remonter à la source de l’événement fauteur de trouble ». (source)

Méthode de recherche et théorisation

Leurs travaux sont principalement basés sur leur intuition, et ils expérimentent sur leur patients. Ils élaborent des théories sur le fonctionnement des techniques qu’ils mettent au point. Ces théories empruntent, à leur base, de multiples éléments, certains acceptés par la science, d’autres non (la plupart venant de la vague new-age en pleine explosion à cette époque). Ils publient des livres présentant leurs idées, mais n’effectuent quasiment aucun essai clinique sérieux, ni ne publient dans une revue à comité de lecture.
Le résultat final de leurs recherches est une série de cartes du corps et de protocoles à suivre pour détecter et traiter toutes sortes de problèmes. Ce sont ces derniers qui seront enseignés lors de la formation de microkinésithérapeute.

Formation

3 stages de 2 jours, suivis chacun par une journée de pratique, et le passage d’un examen à la fin, soit au total 10 jours, sont nécessaires pour pouvoir obtenir un diplôme de microkinésithérapie. Ceci est pour la formation de base, à 1860 euros.
Pour le même prix, et la même durée, vous pouvez aussi faire le niveau 2 « perfectionnement ».
Il existe un dernier niveau 3, « extensions », pour la même durée, à 1725 euros.
Attention cependant : il y a une règle interne que les microkinésithérapeutes se sont fixée, consistant à être nécessairement kinésithérapeute diplômé (ou médecin, ou vétérinaire si l’on veut appliquer la microkiné aux animaux) comme condition préalable à cette technique, mais la loi, elle, n’impose rien.

Source : le site du centre français de formation à la microkinésithérapie.

Définition « officielle » de la microkinésithérapie

Je cite:

Le corps humain, comme tout organisme vivant, est conçu pour s’adapter, se défendre et s’auto-corriger en cas d’agressions traumatiques, émotionnelles, toxiques, virales, microbiennes ou environnementales. Lorsque l’agression est supérieure aux possibilités de défense de l’organisme, la vitalité du tissu corporel concerné va être altérée. Il y a “mémorisation” de l’agression. La modification de la vitalité tissulaire peut faire apparaître différentes manifestations locales ou à distance.

Par une technique micropalpatoire manuelle spécifique, la microkinésithérapie va chercher les traces laissées par ces agressions dans les différents tissus de l’organisme. Son action consiste à effectuer manuellement des actes stimulant les mécanismes d’autocorrection afin d’éviter la dégradation des tissus et d’en rétablir leurs fonctions. Les mains du praticien mobilisent et stimulent les différents tissus en fonction du type d’agression.

La microkinésithérapie est applicable à tous les âges de la vie, dans un but thérapeutique ou non.

Le site de l’association Microkiné France

A l’international

La microkinésithérapie ne s’est jamais vraiment exportée en dehors de la France.

On peut cependant trouver quelques microkinésithérapeutes dans les pays suivants :

• Belgique
• Allemagne
• Brésil
• Autriche
• Maroc
• Pologne
• Russie
• Ukraine
• Suisse

(source)

Sources

• Le site de l’association Microkiné France (page sur les auteurs)
• Le site du centre de formation de microkinésithérapie (page sur les auteurs)
• Rapport de recherche (mémoire) sur la microkinésithérapie (lien)
• Livre « Tout ce que vous n’avez jamais voulu savoir sur les thérapies manuelles » de Nicolas Pinsault et Richard Monvoisin (lien)
• Interview de Daniel Grosjean en 14 parties, sur la chaine YouTube « Microkinesitherapie – Microkinesi Therapy » (lien)

Retrouvez une liste plus complète de mes sources dans l’article associé.

A suivre : la théorie et les principes de la microkinésithérapie